Maryline El Khoury (sous la direction de Bruno Frère

Le projet de thèse en cours consiste en l'ethnographie d'une mobilisation de travailleurs et travailleuses d'un restaurant Mc Donald's dans les quartiers nord de Marseille qui, après une lutte syndicale pour la protection de l'emploi, refusent de quitter leur outil de travail, vont le protéger en occupant le restaurant et en transformant l'activité à des fins collectives. Pendant la crise sanitaire et le confinement de décembre 2020, le bâtiment, liquidé judiciairement, sera mobilisé comme local d'organisation pour la distribution de colis alimentaires, pour l'organisation d'aide juridiciaire aux personnes non régularisées, etc.Les occupations successives du lieu ont été l'occasion d'imaginer un modèle socio-économique et politique alternatif. Alors que les administrateurs du projet font référence aux ZAD depuis le début de la mobilisation et rappellent l'héritage des coopératives dans lequel ils s'inscrivent, c'est sous la forme d'une Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) que ceux-ci vont rouvrir le restaurant, avec l'aide de bénévoles, d'habitants et d'habitantes du quartiers, d'associations, de collectivités territoriales, etc. 

L'enquête vise à comprendre si le modèle mis en place par les fondateurs de l'Après M est une solution viable et une alternative tenable au modèle économique de Mc Donald's. Comment se traduit cette alternative tenable, tant en termes idéologioques qu'organisationnels ? Quelle est la valeur travail défendue ? Quelle définition de l'entraide donnent-ils/elles ? Comment tout cela tient-il ? 

 

Charline Jamar (sous la direction de Mona Claro et Frédéric Schoenaers).

Le projet de thèse vise à étudier l’expérience de femmes atteintes de douleurs gynéco-sexuelles. Elle sera menée en Belgique francophone, entre Liège, Bruxelles et Louvain où se trouvent les trois hôpitaux universitaires de Wallonie. Différents types d’acteur.rice.s seront rencontré.e.s : des professionnel.le.s de santé (médecins, gynécologues, sexologues, psychologues et kinésithérapeutes) ainsi que des femmes présentant des douleurs (diagnostiquées ou non).

La recherche vise à étudier les douleurs gynéco-sexuelles en 3 axes :

  • Comment les douleurs sexuelles sont-elles considérées par la sphère médicale ? Comment se construit le parcours de soin d’une patiente souffrant de douleurs sexuelles ?
  • Comment les douleurs sexuelles émergent-elles pour la femme qui en souffre (au sein et en dehors de son couple) ? Comment et à quelles conditions reconnait-elle qu’il s’agit d’un problème à résoudre ? Comment en vient-elle à consulter ou non ?
  • Comment les douleurs sexuelles peuvent-elles être analysées au prisme du genre ? Quels liens peuvent être établis entre douleurs et « violence » ?

La thèse sera menée, sauf prolongation, jusque fin de l’année 2026.

modifié le 14/08/2023

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