La contestation à l’épreuve du pouvoir. Sociologie comparée du Parti du Travail de Belgique.

Projets de recherche laboratoire PragmApolis


Ce projet de recherche, porté par Manuel Cervera-Marzal, chercheur qualifié FNRS et Directeur de PragmApolis, vise à mieux comprendre la composition sociologique du PTB, son fonctionnement interne et ses pratiques militantes.

Membres de PragmApolis dans l'équipe du projet : Manuel Cervera-Marzal et deux post-doctorant·e·s

Financement : Projet FNRS - Mission d’impulsion scientifique - obtenu en décembre 2023

Résumé :

Ce projet est consacré au Parti du Travail de Belgique. L’histoire et l’électorat du PTB ont déjà été étudiés. En revanche, notre connaissance de la composition sociologique du PTB, de son fonctionnement interne et de ses pratiques militantes reste largement lacunaire. Pour remédier à ces manques, notre enquête ethnographique combinera des observations et des entretiens auprès des membres du parti. L’enquête sera réalisée par le promoteur du MIS et deux post-doctorant.e.s.

Ce projet s’inscrit dans une perspective comparative : les résultats de cette monographie seront analysés conjointement aux résultats des enquêtes analogues que le promoteur du MIS mène auprès de la France insoumise et de Podemos depuis 2015. Grâce à cette comparaison de trois formations de gauche radicale, il s’agit de monter en généralité afin de traiter deux questions centrales pour la science politique : les mutations de la forme partisane et les rapports entre populisme et démocratie.

Alors que certains commentateurs annoncent la disparition imminente des partis politiques, ce projet fait l’hypothèse que nous assistons plutôt à une mutation des partis. Le premier enjeu théorique du projet est donc d’analyser les reconfigurations de la forme partisane à l’heure où, en Europe, les partis politiques sont confrontés à de nombreux défis tels que le déclin militant, le désalignement électoral et l’émergence des nouvelles technologies.

Le deuxième enjeu concerne les rapports entre démocratie et populisme. Cette question ne cesse d’agiter la théorie politique. Mais la controverse est aujourd’hui figée, elle sépare deux camps aux positions arrêtées : ceux qui assimilent le populisme à une « pathologie » et ceux qui y voient une vertueuse « refondation démocratique ». Nous faisons le pari qu’il est possible de sortir de la paralysie actuelle et de l’excessive abstraction des débats grâce à la sociologie de l’engagement partisan.

Contact 

Manuel Cervera- Marzal 

Livres publiés sur le sujet 

modifié le 15/01/2024

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